2147, l'afrique
théâtre | danse | musique
« L’Afrique doit attendre le développement jusqu’à … 2147 »

2147, une date issue de la statistique, ridicule par sa précision administrative, scandaleuse par l’impuissance et le cynisme qu’elle suppose.

Sans doute le théâtre, la danse, la musique ne peuvent-ils rien contre cette chronique d’une fatalité annoncée mais ils peuvent au moins en secouer la réalité, refuser de voir les peuples africains comme des victimes, les vouloir acteurs de leur destin. A la phrase de Stephen Smith « il faut aimer l’Afrique sans pitié » répond, en écho, la réplique d’un des personnages de Boubacar Boris Diop : « Et vous-mêmes qu’avez-vous donné en échange à ces toubabs qui vous ont apporté des vivres ? ». Ni la condescendance racialiste, ni l’imputation de tous les maux de leur terre à la tutelle coloniale, ni la contrition de l'Occident ne sauraient bien sûr ouvrir un avenir à l’Afrique.